Architectures de Protection, Automatismes et Contrôle dont les fonctions sont indépendantes des équipements matériels
En 2017 le Comité d'Etudes B5 (Protection et Contrôle Local des Systèmes Electriques) a lancé le Groupe de Travail (GT) B5.60, pour étudier et proposer des architectures nouvelles des fonctions de Protection, Automatismes et Contrôle (PAC) dans lesquelles les fonctions seraient indépendantes du support matériel (FIH, pour Fonctionnalité Indépendante du Hardware).
Le programme de travail du GT trouve son origine dans le constat de la situation actuelle d'une intégration du matériel et du logiciel, alors que les matériels à base de microprocesseurs ont une durée de vie commerciale limitée à 10 ou 15 ans. La séparation du logiciel d'application et du hardware permettrait le développement de futures architectures de systèmes PAC (PACS), avec de nouvelles approches de conception, de mise en service et de maintenance de ces systèmes.
members
Chef de file (DE)
T. RUDOLPH
Chef de file (avant 2021) (RU)
A. VOLOSHIN
X. CHEN (CN), T. COSTE (FR), R. DAS (US), I. DOROFEEV (RU), N. GRACHEVA (RU), C. GUIBOUT (FR), A. SHARMA (IN)
Membres Correspondants
I. GARCIA (ES), S. INGEBRIGTSEN (NO), A. LEBEDEV (RU), H. MORAIS (PT), A. VARGHESE (GB)
Objectifs de la Brochure Technique
L'objectif des travaux du GT, présentés dans la BT, était d'étudier et de proposer des architectures nouvelles qui permettraient une indépendance entre logiciel et matériel, et de proposer des architectures PACS de référence faisables. La mise en œuvre de nouveaux concepts tels que la FIH doit être supportée par des technologies, des processus, des outils et des normes, et le GT a donc examiné les technologies intéressantes, les normes applicables, les problèmes de cycle de vie et les stratégies de migration. Au-delà des avantages attendus, il est nécessaire d'analyser les problèmes techniques et commerciaux, et d'évaluer les lacunes potentielles des normes. L'évolution des IED (Dispositifs Electroniques Intelligents) à base de microprocesseurs et de leurs architectures a été étudiée pour comprendre les changements imposés par les nouveaux concepts.
En conséquence quelques technologies clés et approches fondamentales qui rendent faisables les concepts FIH ont pu être identifiées. Par exemple, les concepts FIH imposeraient que des normes soient définies pour séparer autant que possible l'interface processus et les fonctions applicatives, et permettre leurs utilisations sur différentes plateformes matérielles. Les IED multifonctionnels actuels regroupent des fonctions en fonction des applications, par ex. des fonctions de protections de distance ou des fonctions de protections de surintensité. Une première étape consiste donc à virtualiser les dispositifs qui pourraient être développés jusqu'à devenir des IED virtuels, éléments centraux du concept FIH.
La faisabilité d'une telle sorte de virtualisation est déjà fournie par la CEI 61850 et une partie du modèle des données et des processus d'ingénierie correspondants. Cependant les concepts FIH vont requérir des méthodologies complémentaires pour la conception, l'ingénierie, les essais, et la maintenance tout au long du cycle de vie. Certains éléments sont déjà couverts par la normalisation, mais certains manques doivent être comblés pour permettre une mise en œuvre efficace et une utilisation opérationnelle des FIH. Des recommandations appropriées ont été formulées et partagées avec certaines instances de normalisation, qui vont infléchir leurs feuilles de routes.
Au cours des toutes dernières années le thème de la virtualisation - qui est un élément central du concept FIH – a est devenu beaucoup plus présent dans l'industrie. Plusieurs instances de normalisation, groupes d'étude et associations ont commencé à travailler sur les Systèmes Centralisés de Protection et de Contrôle (CPC). En parallèle certains projets ont été lancés pour valider les concepts correspondants, dans le cadre de coopérations entre constructeurs et compagnies d'électricité, et les premiers résultats ont été pris en compte dans la BT.
L'émergence de ces nouvelles technologies peut induire des problèmes dans certains domaines d'activité, comme les relations d'affaires, les responsabilités, les stratégies (dont la migration), ainsi que dans la gestion des expertises et des connaissances. D'un autre côté, on peut en attendre plusieurs bénéfices, comme une efficacité opérationnelle améliorée, une réduction du coût sur le cycle de vie, plus de flexibilité et une durabilité supérieure.
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